samedi 27 mai 2017

Nos priorités pour un monde meilleur

À l’instigation de ce sage et saint homme qu’est le nouveau président des États-Unis, ce cher Donald Trump, la Belgique vient de se faire crosser par le Secrétaire général de l’OTAN pour le budget qu’elle consacre à sa défense (inter)nationale. Pensez donc : notre gouvernement a osé n’accorder au budget militaire 2016 que de misérables 0,85% du PIB. Nous nous classons ainsi au fond du fond de la classe ! Seul le Luxembourg fait moins bien (0,44% du PIB).

Lorsque j’ai entendu ces nouvelles, j’avoue avoir retrouvé un certain sentiment d’être belge ! Quel plaisir d’apprendre que mon pays ne dilapide pas son argent en dépenses militaires ! Oui, pour une fois, j’étais vraiment fier des décisions prises – jusqu’à présent – par ce gouvernement belge sur lequel j’ai énormément de doutes par ailleurs.

Je me souviens qu’en 1981 – ce n’est pas hier – j’avais pris le temps d’écrire à nos ministres de l’époque pour leur demander d’augmenter non pas le budget militaire, mais celui consacré à l’époque à l’aide publique au développement. Ce budget correspondait alors à 0,5% du PNB. La Belgique venait de confirmer son intention d’y consacrer 0,7% de son PNB. À l’époque, le ministre des Affaires économiques Willy Claes m’avait répondu de manière volontaire et engagée. Pour la petite histoire, il est à noter que Willy Claes est devenu, en 1994, Secrétaire général de l’OTAN. Il démissionna un an plus tard ayant été mis en cause dans une affaire de corruption relative à l'achat d'hélicoptères par la défense nationale belge. Mais bon, il s’était en tout cas en 1981 montré enthousiaste à l’idée de lutter contre la faim et la sous-alimentation dans le monde.

Plutôt que de vouloir consacrer aujourd’hui un budget de 2% du PIB à la défense nationale, je pense que plus que jamais il est indispensable d’augmenter le budget consacré à la coopération au développement. Ce budget correspond actuellement à 0,42% du PIB et ne cesse de diminuer depuis 2010. La Belgique ne peut cependant pas être considérée comme un mauvais élève à ce niveau puisqu’au niveau mondial, le taux moyen de contribution des pays donateurs correspond à 0,3% du PIB.

Une fois de plus, il s’agit de savoir quel monde nous voulons. Un monde fondé sur l’opposition, voire la guerre ? Ou un monde fondé sur la solidarité et l’entraide ?

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